7.4 Application et évaluation ultérieure

7.4.1 Prise en compte des aspects analysés au chapitre 5, notamment pour l’élimination des anciens stocks

Le retrait de pesticides autorisés soulève fréquemment des questions à l’échelon des gouvernements et des divers acteurs (des distributeurs aux exploitants) quant à la manière d’éliminer les stocks de produits existants. Il faut avant tout considérer qu’il s’agit d’un problème administratif : en d’autres termes, la situation devrait être évitée dès le départ. Dans un cadre politique et administratif solide renforcé par un support scientifique approprié (voir les recommandations), il n’est pas difficile de prévoir les tendances en matière de lutte antiparasitaire et il est possible d’éviter d’utiliser des substances pour lesquelles il existe des préoccupations.

Il convient donc d’utiliser les stocks de composés plus anciens qui vont être retirés du marché bien avant qu’ils ne soient interdits. À petite échelle, l’application de stocks de produits chimiques plus anciens sur les cultures est généralement considérée comme le moyen le plus pratique de les utiliser, à condition qu’ils soient relativement sûrs et encore homologués. L’élimination en toute sécurité de produits chimiques obsolètes est très coûteuse et seul un petit nombre d’installations spécialisées peuvent l’effectuer.

Ces observations ne sont valables que lorsqu’il existe un délai suffisant avant le retrait d’un produit donné. Dans le contexte de nouvelles réglementations sur les résidus dans les importations, les lecteurs doivent être conscients du temps considérable (souvent supérieur à un an) qui s’écoule entre l’exploitation cacaoyère et le port d’entrée, de sorte que les pesticides (ou toute autre pratique) susceptibles de poser des problèmes ne devraient pas être utilisés durant la dernière campagne (et de préférence les deux dernières) avant la date butoir.