5.6 Élimination des anciens stocks

Le retrait de pesticides recommandés pose des problèmes au niveau des pouvoirs publics, des distributeurs et des exploitants quant à la façon d’éliminer les stocks de produits existants. Cet aspect doit être considéré principalement sous l’angle administratif, c’est-à-dire que la situation doit avant tout être évitée. Des politiques et des mesures administratives pertinentes, reposant sur des fondements scientifiques solides (voir les recommandations) peuvent permettre de prévoir les tendances futures en matière de méthodes de lutte phytosanitaire, et donc d’éviter l’utilisation de substances qui sont remises en cause.

Les stocks de composés les plus anciens devraient donc être épuisés et retirés du marché longtemps avant d’être interdits. À petite échelle, l’application d’anciens stocks de produits chimiques sur les récoltes est généralement considérée comme la manière la plus pratique de les épuiser, à condition qu’ils soient assez sûrs et encore homologués dans le pays concerné. L’élimination sécurisée de produits chimiques obsolètes est très coûteuse et ne peut se faire que dans un nombre limité d’installations prévues à cet effet.

Ces observations ne sont valables que lorsqu’il existe un délai suffisant avant le retrait d’un produit donné. Dans le contexte de nouvelles réglementations sur les résidus dans les importations, les lecteurs doivent être conscients du temps considérable (souvent supérieur à un an) qui s’écoule entre l’exploitation cacaoyère et le port d’entrée, de sorte que les pesticides (ou toute autre pratique) susceptibles de poser des problèmes ne devraient pas être utilisés durant la dernière campagne (et de préférence les deux dernières) avant la date butoir.